Voici une petite recette venue tout droit du Japon que j’ai fait spécialement pour chouchou qui adore les Rāmen.
Riche et nourrissant, le « Rāmen » ce sont des nouilles de blé mais aussi le nom d’un plat constitué de ces dernières servies dans un bouillon généralement à base viande, accompagnées de légumes mais aussi de porc, bœuf, poulet, oeufs ou de fruits de mer.
Ce sont les immigrants chinois qui importent le Rāmen au Japon à partir de la fin du 19e siècle, le mot « Rāmen » provient du chinois « la mian » qui signifie « nouilles tirées ». En effet, les nouilles sont traditionnellement étirées à la main par le cuisinier.
En 1945, le Japon vaincu fait face à une pénurie de riz car la récolte est mauvaise et le pays a perdu ses colonies chinoises et Taïwan qui l’approvisionnaient en cette céréale. Alors qu’ils occupent l’archipel, les États-Unis inondent le marché de blé à bas prix, les Japonais abandonnent donc les nouilles de riz au profit du Rāmen, à base de blé.
En 1958, Momofuku Ando invente les nouilles instantanées, le monde entier peut alors préparer un « Rāmen bowl » en ajoutant simplement de l’eau bouillante et une poudre aromatique aux nouilles. Le plat devient un symbole de la pop culture japonaise, le pays compterait aujourd’hui plus de 24 000 restaurants spécialisés dans le Rāmen !
Le miso (se pronconce « misso »), élément incontournable de la cuisine japonaise, est employé ici comme condiment dans le bouillon.
Le miso se présente sous la forme d’une pâte épaisse dont la couleur va de beige clair à noir en fonction du type, il est obtenu par fermentation de fèves de soja, d’une ou plusieurs céréales (blé, orge ou riz), de sel marin et d’un ferment appelé kôji.
La durée de fermentation est variable en fonction du produit recherché et peut aller de quelques semaines à plusieurs années, au Japon le soin porté à sa préparation est comparable à celui que nous portons au vin.
On distingue plusieurs catégories de miso, en fonction de la couleur et de la céréale utilisée majoritairement. Son goût va de peu salé à très salé, son utilisation la plus connue est la soupe miso.
Économique, Simple et rapide à préparer, c’est un excellent plat pour un soir d’hiver, j’aurais bien ajouté quelques shiitakes mais je n’en ai pas trouvé
Pour les légumes, j’ai choisi tomate et bok choy, je vous ai déjà parlé de ce petit chou chinois appelé aussi pak choi avec la recette « Pak Choi en cuit et cru » ici (CLIC).
Passons à la recette…
Difficulté => 1/5
Préparation => 25 minutes
Cuisson => 10 minutes
Ingrédients (pour 4 personnes)
400 g de nouilles Rāmen
4 œufs
2 choux bok choy
1 tomate
5 Cs de pâte de miso
1 Cs d’huile pimentée
1 Cs d’huile de sésame
3 Cs de sauce de soja
2 bouillon cube de volaille
Sel, poivre
Laver, émonder , épépiner la tomate et la couper en quartiers.
Laver et couper les choux en quatre dans la longueur, retirer les parties dures du pied.
Dans une grande casserole porter 1,5 l d’eau à ébullition.
Plonger dedans les quartiers de choux, le miso, la sauce soja et les cubes de bouillon.
Laisser frémir cinq minutes.
Ajouter les quartiers de tomate, l’huile pimentée et les nouilles.
Laisser cuire entre cinq à sept minutes à frémissement.
Pendant ce temps, faire cuire les œufs en brouillades dans l’huile de sésame.
Saler, poivrer.
Répartir le bouillon, les légumes et les nouilles dans des bols chauds.
Ajouter les œufs brouillés et servir aussitôt.