L’île principale, la Grande Terre, est de loin la plus grande de toutes les îles néo-calédoniennes, elle représente 88 % de l’ensemble du territoire de la Nouvelle-Calédonie. Située dans la mer de Corail, une mer de l’océan Pacifique, elle s’étire du nord au sud sur près de 400 km de long et 50 à 70 km de large.
La Grande Terre est parcourue sur toute sa longueur par une chaîne montagneuse dont le point culminant, le mont Panié s’élève à 1 629 mètres d’altitude. Son sous-sol recèle de nombreux minerais, notamment le nickel, qui assure une bonne partie des revenus de la Nouvelle-Calédonie.
C’est la plus grande île de France, deux fois plus grande que la Corse !
La partie de la province Nord, dont Koné est le chef-lieu, est majoritairement Kanak (70% de la population locale).
La partie de la province sud, dont La Foa est le chef-lieu, regroupe 75% de la population globale et est la plus diversifiée avec 33,3% d’Européens, 26% de Kanak, 10,7% de Wallisiens et Futuniens, 2,6% de Polynésiens et la plupart des Asiatiques de l’archipel. C’est aussi ici que l’on trouve les Ranchs des « Caldoches ».
Les expatriés et la plupart des Européens (« Zoreilles », « Metro ») installés récemment ici, sont à Nouméa.
Nous atterrissons donc à La Tontouta l’aéroport international situé à 1 heure de route de la capitale.
Arrivés à notre hôtel « Le lagon » en fin de matinée, ce dernier allie confort et bon accueil, le buffet du petit déjeuner est incroyable !
Nous effectuerons le tour de l’Anse Vata où nous sommes situés puis pousserons jusqu’à la baie des citrons histoire de prendre le soleil et se dégourdir les jambes avant de sombrer dans un sommeil réparateur
Le lendemain, nous sommes réveillés tôt, décalage oblige, cela tombe bien car nous partons tôt à l’aérodrome de Magenta où nous avons un vol à 8h pour 3 jours à l’île des pins dont je vous parle ici (CLIC).
Au retour de l’île des pins, nous récupérons une voiture de location à l’aéroport et prenons la route pour l’Ouest afin de rejoindre Sarraméa où nous dormirons une nuit.
Au bout d’environ une heure de route, nous arrivons à « La Foa » où nous ferons un stop pour pique-niquer près de la passerelle Marguerite conçue par deux disciples de Eiffel et symbole de la ville.
Nous reprenons la route pour Sarraméa. Installation à l’hôtel « Evasion » ; de confortables bungalow situés dans un écrin de verdure tout prêt du « trou feuillet » un bassin rocheux dans un ruisseau de montagne.
Un petit tour dans le jacuzzi pour se délasser et la journée prend fin.
Le lendemain, nous prendrons la route du parc des fougères que nous trouverons bloqué par une grève !!!
Nous redescendons dans le petit bourg de « Farino » situé à 350 mètres d’altitude sur les contreforts de la chaine centrale et qui offre des vues sublimes des montagnes jusqu’au lagon.
Ici de belles randonnées équestres ou pédestres, comme le plateau de Dogny qui permet de voir les deux côtés est et ouest de l’île. Il faut cependant prévoir au moins 7 heures aller/retour. Cet endroit aurait mérité au moins d’y rester au moins 1 ou 2 jours de plus…
Nous visitons le jardin des sculptures de « La Foa » que nous retrouvons sur notre route.
Nous reprenons la direction de Koné.
Arrivés à notre hôtel « Hibiscus », un havre de paix que je recommande chaudement, nous filons à Voh pour une randonnée mémorable !
Nous avons un peu tourné pour trouver le départ, il se trouve sur la droite en arrivant de Koné juste avant la caserne de pompier, mais comme partout en Nouvelle Calédonie les panneaux sont inexistants…
Ce sera notre randonnée la plus difficile, ça grimpe sec tout le long et il n’y a pas d’ombre mais cela vaut l’effort.
Après une heure de grimpette, nous arrivons sur un plateau aménagé, la vue est époustouflante sur le lagon, la barrière de corail, la mangrove et bien sûr ce pour quoi nous sommes venus, le fameux Cœur de Voh. Celui-là même que Yann Artus Bertrand a rendu célèbre avec la couverture de son livre « la terre vue du ciel ».
Il s’agit d’une formation végétale de 4 hectares dans la mangrove où la végétation a été repoussée par le sel, malheureusement elle reprend petit à petit du terrain et risque de faire disparaitre le cœur.
Vous le voyez, non ? voici un zoom
Il est possible de continuer plus haut au sommet du Mont Kathepaïk, étant arrivés vers 16h nous n’avons pas pu.
Retour à l’hôtel pour un excellent dîner.
Le lendemain promettait de belles émotions et nous n’avons pas été déçus, nous avions réservé un vol en ULM au-dessus du lagon, du trou bleu et…du cœur de Voh.
Le vol se fait sur un biplace, vous êtes équipé d’un casque et votre pilote vous commente la visite, voici une première approche sur le lagon :
Ici le fameux trou bleu d’Oundjo, une excavation sous-marine immergée, site tabou pour les mélanésiens.
La légende dit qu’après la mort, les âmes viennent au trou bleu pour passer vers l’autre monde et qu’il serait gardé par 2 sirènes.
Seul le commandant Cousteau a obtenu l’autorisation de s’en approcher, on pense qu’il fait entre 200 et 300 mètres de profondeur mais cela reste un mystère, il en faut !
Puis nous apercevons le cœur de loin :
Nous nous approchons juste au-dessus, on le voit parfaitement, c’est magique :
En repartant, nous apercevons l’usine de nickel de Vavouto qui a permis le développement économique de la Province Nord.
Après ce moment de grâce, nous quittons la région Ouest et prenons la route transversale pour l’Est.
Les paysages sont superbes, chevaux sauvages, villages Kanak et leurs chefferies, fougères arborescentes, rivières…
Les petites échoppes sur le bord des routes sans vendeur mais uniquement une petite boite pour payer, impensable chez nous !
Arrivé à Poindimié à l’hôtel Tiéti, bungalow confortables, bien situés et doté d’un bon bar/resto.
Premier jour à l’Est : Belle journée dans une tribu Kanak, préparation du « bougna », le plat traditionnel élaboré à base de viande ou de poisson et légumes (igname, tarot, potiron, oignon, cebette, banane), arrosé de lait de coco maison.
Le tout est emprisonné dans des feuilles de bananier et cuit à l’étouffé sur des pierres chaudes enfouies sous des feuilles de niaouli.
Nous préparons le plat ensemble et pendant qu’il « mijote », notre hôte Jehudit nous fait découvrir la faune, la flore et le village de sa tribu.
Après deux heures de balade, notre bougna est fin prêt pour la dégustation.
Nous partageons le repas dans l’échange et la convivialité.
Un moment inoubliable qui nous a permis de découvrir une culture ancestrale proche et respectueuse de la nature
Second jour à l’Est : Route de Poindimier à Ouaième dans le Nord-est, les paysages sont sublimes. Nous passons par le bac qui traverse la rivière, vestige d’une autre époque qui subsiste et c’est tant mieux.
Nous redescendons à Hienghène, visite du Centre Culturel Goa Ma Bwarhat, case de la chefferie et histoire de l’île.
Petite randonnée pour un magnifique point de vue sur « la poule » un superbe rocher calcaire
qui avec un peu d’imagination ressemble à une poule
Nous terminons la journée par une grande balade en bateau dans la baie,
puis par une découverte de la mangrove.
Le lendemain, retour sur la côte Ouest par la transversale Houailou/Bourail, encore de sublimes paysages (j’ai l’impression de me répéter…).
Arrivée à Bourail, nous logerons à la Nera (hôtel très spartiate mais avec une table incroyable) sur les bords de la rivière Nera, un petit faon nous accueille chaleureusement. Sa mère a été tué, il a été recueilli et élevé au biberon.
Journée randonnée, le sentier des 3 baies ; de la roche Percée à la baie des amoureux en passant par la baie des Tortues.
Nous rejoindrons ensuite l’immense et magnifique domaine de Deva où après une grosse grimpette, nous admirons la faille de Shark et le coucher de soleil.
Le soir, le propriétaire d’un ranch nous emmènera à la chasse aux cerfs dans les bois.
Introduit en 1870, il dévore feuilles et écorce des arbres, menaçant un certain nombre d’espèces endémiques.
Par conséquent, il est considéré comme une espèce envahissante dans le pays, sa population est probablement comprise entre 200 000 et 300 000 individus, et semble continuer de croître en raison d’une absence de prédateurs (sauf l’homme).
Le cerf est largement chassé par les Calédoniens et constitue une importante source alimentaire, avec une viande rouge de bonne qualité et moins grasse que le bœuf. Le cerf fait d’ailleurs partie intégrante de la cuisine calédonienne.
Bourail, ici pas de doute nous sommes au Far West !
Nous avons de la chance car notre hôte Gabriel nous propose de visiter son ranch (450 hectares).
Incroyable ! Le troupeau accoure à la vue du pickup de Gabriel, nous apercevrons quelques cerfs au loin.
Nous apprenons l’histoire et la vie des « Caldoches », merveilleux moment…
Nous partirons ensuite sur la magnifique plage de Poe, 17 kilomètres de lagon;
Pique-nique baignade et hop retour au domaine de Deva pour une marche de plus de 7 kilomètres à travers la forêt sèche pour découvrir «les géants», banians et autres majestueux arbres qui la composent. Ici, gros risque d’incendie, donc tout est très surveillé.
Nous avons la chance d’approcher deux magnifiques poules Sultanes.
Un bon cassoulet calédonien à la saucisse de cerf à la Nera pour reprendre des forces, voilà encore une belle journée sur Grande Terre.
Après une bonne nuit, nous partons à Nouméa où nous prendrons un vol à l’aérodrome de Magenta pour Lifou, l’une des îles Loyauté.
Visite rapide de Nouméa, le port et ses paquebots de croisière, la place des cocotiers où a lieu le marché.
Puis départ pour 5 jours à Lifou à suivre ici (CLIC) puis Ouvéa ici (CLIC)
Nous reviendrons sur Grande terre à notre retour d’Ouvéa pour notre dernière nuit avant notre retour en Métropole,
mais surtout pour y passer une merveilleuse soirée chez nos nouveaux amis rencontrés à la fête de la vanille de Lifou